Une rémunération attrayante, un quotidien de travail intéressant et de bonnes opportunités de carrière – et pourtant, encore peu de femmes parviennent à s’imposer dans les métiers dits «MINT» (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique). Selon l’ONU, la proportion de diplômées des domaines MINT en Suisse s’élève seulement à 22%. Dans les pays pauvres, le rapport entre étudiants et étudiantes est nettement plus équilibré que dans les nations riches, où les femmes optent généralement plutôt pour des professions sociales.
Une grande marge vers le haut
Les hommes sont bons en mathématiques, les femmes en langues. Ce cliché reste très répandu et se manifeste également lors du choix d’un métier. «Les raisons en sont multiples et complexes, déclare Marisa Tschopp (38 ans), chercheuse chez Scip AG. Il n’y a pas de mal à dire que de nombreuses femmes n’osent pas non plus se plonger dans des domaines purement masculins.» La profession exercée par les parents est également décisive pour le parcours professionnel d’une femme. «Je vois une grande opportunité dans nos établissements de formation, explique Marisa Tschopp. Les instituts de recherche suisses figurent parmi les meilleurs du monde. Aujourd’hui, ils font déjà beaucoup d’efforts pour donner envie aux femmes d’opter pour des métiers MINT. Mais il y a encore beaucoup de marge vers le haut.»
Marisa Tschopp est enseignante dans le cadre du cursus de Bachelor en Artificial Intelligence & Machine Learning au département d’informatique de la Haute école de Lucerne. Elle est ambassadrice de la Suisse et Chief Research Officer de l’association internationale «Women in AI». À l’Institut des médias de la connaissance de Leibniz, elle étudie l’intelligence artificielle d’un point de vue psychologique en tant que chercheuse associée. En outre, elle travaille en tant que collaboratrice de recherche pour la société Scip AG à Zurich.
Marisa Tschopp est enseignante dans le cadre du cursus de Bachelor en Artificial Intelligence & Machine Learning au département d’informatique de la Haute école de Lucerne. Elle est ambassadrice de la Suisse et Chief Research Officer de l’association internationale «Women in AI». À l’Institut des médias de la connaissance de Leibniz, elle étudie l’intelligence artificielle d’un point de vue psychologique en tant que chercheuse associée. En outre, elle travaille en tant que collaboratrice de recherche pour la société Scip AG à Zurich.
Une part de femmes choquante
Marisa Tschopp a étudié à différentes hautes écoles en Allemagne, au Canada et en Suisse, est titulaire d’un Master en Psychology of Excellence in Business and Education et d’un Bachelor en psychologie économique avec spécialisation en psychologie des marchés et des consommateurs. L’un de ses axes de recherche est actuellement l’égalité entre les sexes. Mais peut-il en être question?
«La réponse est clairement non, déclare M. Tschopp. Pour moi, l’égalité était dans un premier temps accessoire. Jusqu’à ce que mon chef me charge, il y a quelques années, de me pencher sur les thèmes féminins dans l’intelligence artificielle, se souvient-elle. J’ai étudié la situation dans le monde entier. C’était choquant de réaliser combien la part de femmes contribuant au façonnage de ce domaine est faible.»
Seulement, est-ce si important que des femmes «contribuent au façonnage de ce domaine»? Pourquoi serait-il dérangeant que les hommes exercent des métiers techniques et que les femmes travaillent dans le social? Un argument de poids est l’égalité des chances entre les deux sexes, par exemple en matière de salaire: les professions dans lesquelles les hommes évoluent promettent en moyenne une meilleure rémunération que celles dans lesquelles les femmes travaillent traditionnellement. Dans le cadre de leur apprentissage ou de leurs études, les hommes optent déjà pour les métiers ou les matières qui offrent de meilleures perspectives de salaire au cours de la carrière, par exemple pour les matières MINT. C’est ce que prouvent diverses études. Pour encourager l’égalité entre les sexes, il faut donc soutenir les femmes qui pourraient être actives dans ce domaine.
Une approche de solution britannique
Mais la mixité des équipes présente des avantages également pour les employeurs. Une étude américaine réalisée en 2020 a montré que des groupes de recherche scientifique parviennent à des résultats plus innovants s’ils sont composés d’un large éventail d’origines, d’expériences et de sexes. En bref: la diversité est payante.
Mais pour accéder à ces équipes, les femmes doivent d’abord acquérir les compétences nécessaires. Joanne Hannaford, Chief Technology & Operations Officer au Credit Suisse, l’exprime ainsi: «Près de la moitié de la population est de sexe féminin. Du point de vue de l’économie numérique, le fait que ces 50% n’ait pas accès aux ensembles de compétences nécessaires pour exercer les professions MINT est très problématique.»
Du reste, Joanne Hannaford a développé dans son pays d’origine, le Royaume-Uni, une possibilité pour les femmes d’acquérir ces ensembles de compétences. Avec des collègues, elle a développé un programme volontaire permettant à plus de 20 000 femmes ayant suivi diverses formations de passer un «nano degree», une sorte de «mini-diplôme». Les conditions: 16 semaines de cours à temps partiel. Le tout soutenu financièrement par l’employeur, qui garantit un poste à la diplômée si celle-ci réussit au test final. De cette manière, une nouvelle voie s’ouvre aux femmes qui souhaitent acquérir les compétences nécessaires pour exercer les professions MINT.
Le Credit Suisse s’engage en faveur du changement et de la valorisation du travail des femmes. Nous sommes prêts à faire bouger les choses et soutenons la diversité des sexes et l’égalité de traitement, entre autres
en tant qu’employeur,
en offrant des compétences financières et des conseils dans le domaine de la finance,
en tant que partenaire dans des milieux où les femmes sont sous-représentées, comme le football.
Pour en savoir plus sur les mesures prises par le Credit Suisse pour favoriser l’égalité des chances, donner plus de poids à la voix des femmes et renforcer leurs compétences financières, rendez-vous sur:
Le Credit Suisse s’engage en faveur du changement et de la valorisation du travail des femmes. Nous sommes prêts à faire bouger les choses et soutenons la diversité des sexes et l’égalité de traitement, entre autres
en tant qu’employeur,
en offrant des compétences financières et des conseils dans le domaine de la finance,
en tant que partenaire dans des milieux où les femmes sont sous-représentées, comme le football.
Pour en savoir plus sur les mesures prises par le Credit Suisse pour favoriser l’égalité des chances, donner plus de poids à la voix des femmes et renforcer leurs compétences financières, rendez-vous sur:
«La diversité? Rien de plus simple»
Marisa Tschopp souhaite elle aussi faire bouger les choses. Elle est ambassadrice de l’association internationale «Women in AI» qui encourage activement le rôle des femmes et des minorités dans l’IA. «Nous faisons un grand travail de relations publiques et organisons des manifestations lors desquelles la moitié des orateurs sont des femmes. Nous voulons ainsi montrer combien la diversité peut être simple en réalité.»
Peut-être sera-t-il ainsi possible de rendre plus visibles les femmes exerçant un métier MINT, car selon diverses études, le fait qu’une jeune femme ait un modèle ou pas est un facteur décisif lors de la future orientation professionnelle. Près de deux fois plus d’élèves de sexe féminin s’intéressent aux professions MINT si elles ont un modèle issu de ce domaine. «C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai mis du temps à trouver ma voie d’un point de vue professionnel, explique M. Tschopp. Je viens d’une famille et d’un entourage sans titre académique, et je passe seulement maintenant, à 38 ans et avec deux enfants, ma thèse de doctorat.»
Comment et où travailler lorsque l’on a des enfants?
Une autre explication à la faible part de femmes dans les professions MINT est que les femmes décident plus fréquemment au fil du temps d’abandonner leur carrière universitaire. Thème: maternité. «Le fait que les proches attendent des femmes qu’elles travaillent à mi-temps m’agace. Je trouverais beaucoup plus important qu’il soit tout à fait normal que les femmes travaillent à plein temps», déclare M. Tschopp. Dans les métiers techniques, les employeurs adaptent encore trop peu les profils de postes aux besoins des femmes. Dans le pire des cas, elles ne parviennent pas à concilier vie professionnelle et famille et le marché du travail perd des femmes hautement qualifiées. «Mais à vrai dire, je souhaiterais que "concilier vie de famille et carrière" ne soit plus du tout un problème et que l’on puisse librement décider de comment et où l’on travaille lorsque l’on a des enfants.»
Un rêve de Marisa Tschopp est de remporter le prix Nobel. Les faits à ce sujet? Jusqu’à présent, presque 800 hommes peuvent l’exhiber sur une étagère contre seulement 56 lauréates (!) «Quand j’entends ça, je suis encore plus motivée», avoue la chercheuse en souriant.
Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.
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