Tout le monde était aux fourneaux
Covid et télétravail: le sandwich a bien failli y rester!

La pandémie et le homeoffice ont fait chuter les ventes de sandwiches dans le monde entier. Mais le snack par excellence connaît aujourd'hui un renouveau, du moins dans le domaine de la gastronomie.
Publié: 31.10.2022 à 12:03 heures
Le mets auquel le 4e comte de Sandwich a donné son nom est un indicateur des habitudes alimentaires, mais aussi professionnelles.
Photo: Shutterstock
Jonas Dreyfus

Ce n’est pas un scoop: la pandémie a complètement changé nos habitudes, même alimentaires. Si, si! Par exemple, aussi étonnant que cela puisse paraître, le Covid a menacé l’existence du sandwich! Très apprécié par les employés de bureau ou les étudiants, surtout dans les métropoles, le sandwich a soudainement perdu en intérêt, en raison du télétravail. Avec davantage de temps à disposition, les gens ont eu l’opportunité d’utiliser leurs fourneaux, à défaut de s’acheter un petit truc sur le pouce.

Chutes des ventes pendant le confinement

Selon l’entreprise d’études de marché Kantar, les Britanniques ont acheté 1,3 milliard de sandwiches de moins pendant le confinement. En tant normal, ils en engloutissent 11,5 milliards par an, rien que ça. Concrètement, cela représente environ 200 sandwiches par personne adulte, nous apprend le journal «The Guardian».

Mais l’amour des consommateurs pour ce produit semble s’être atténué désormais. C’est en tout cas ce qu’indique l’indice «Pret», calculé par Bloomberg depuis mars 2021.

De plus, en rapportant les habitudes des gens en matière d’achat de casses-croûtes, le média américain spécialisé dans l’économie et la finance a ainsi pu observer l’évolution de la situation professionnelle des habitants des grandes villes depuis le début de la pandémie. Un véritable petit coup de génie, en somme!

L’indice «Pret»: c’est quoi?

Diminutif de la chaîne britannique de sandwichs Pret A Manger, qui est représentée dans le monde entier par des dizaines de filiales dans tous les grands districts financiers, l’indice «Pret» mesure l’évolution des ventes de la chaîne par rapport à la période précédant la pandémie. Le constat: lorsque les ventes sont bonnes, cela indique que davantage de personnes se rendent au travail.

À Londres et Paris, les chiffres montrent qu’à la mi-juillet 2022, la chaîne parvenait à écouler 80% de ce qu’elle vendait avant la pandémie. Mais toutes les régions ne sont pas parvenues à des chiffres aussi réjouissants. En effet, ce chiffre ne s’élève qu’à 65% pour le quartier des banques de Hongkong. Dans le district de Midtown à New York, le chiffre d’affaires n’a retrouvé que 45% de son niveau antérieur, et dans le centre-ville même, ce dernier n'atteint même que 38%…

La situation en Suisse

Pret A Manger est certes en pleine expansion en Suisse, mais l’indice ne couvre qu'imparfaitement les ventes du pays. Il existe toutefois d’autres sources d’information qui permettent de se faire une idée de la situation en terres helvétiques.

Contacté par Blick, Migros explique que le travail à domicile a bien eu un effet sur les chiffres des ventes sur l’assortiment to-go («à emporter»). En revanche, ces chiffres se sont très bien redressés ces derniers mois. À noter que le marché des sandwiches sans viande va continuer à croître à l’avenir.

(Adaptation: Valentina San Martin)


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