Aller tester un buffet? L'idée ne m'a pas tout de suite séduite. J'exècre habituellement ce genre de restaurant, à part peut-être pour un brunch de grand hôtel. C'est vrai: le buffet, c'est l'enfer. Il y a du choix, mais c'est ce que je qualifie «le choix du non choix». Mais puisque mes enfants adorent, je me suis laissée convaincre et j'ai réservé une table un vendredi soir au Royal Vernier, un nouveau restaurant-buffet dédié à la cuisine asiatique qui s'écarte résolument des clichés de ce genre d'endroit.
Installé dans un des nouveaux centres commerciaux du néo-quartier résidentiel de L’Etang à Vernier, le Royal Vernier est un peu la seule chose à faire dans le coin. Les environs sont flambants neufs, mais aussi un peu déserts. Ça s'active surtout aux environs de 19 heures, où l'affluence au restaurant est notable. Une heure plus tard, les 250 places sont prises d'assaut et le restaurant est plein à craquer.
On se croirait à Bangkok ou à Dubaï
Impossible de parler du Royal Vernier sans évoquer sa décoration. Des écrans géants diffusent ici des paysages stellaires, aquatiques ou fleuris, là les décors grandioses de mégapoles asiatiques. Il y a des miroirs, des LED et des néons partout, qui contrastent avec le reste de la salle, aux dominantes sombres, sans oublier quelques coins photos pour frimer sur Instagram. C'est assez impressionnant, mais sanspour autant tomber dans le kitsch. On se croirait dans les malls de Bangkok ou de Singapour.
Notre serveur, tout sourire, nous explique le concept. Il s’agit d’un buffet à volonté… mais sans buffet! Le service se fait à table. Les week-ends, c'est 55 francs par adulte et 28 pour les enfants, boissons et desserts non inclus.
Nous passons commande sur une tablette tactile, avec un nombre de plats limité par table, selon le nombre de convives. La démarche a pour but de «laisser le temps à la cuisine d’étaler les commandes, et aussi de limiter le gaspillage de nourriture», nous explique-t-on. Les plats arrivent non pas en même temps, mais sont apportés progressivement par le personnel, qui circule entre les tables avec des chariots remplis de délices. Les portions, servies en petites quantités, permettent de savourer chaque spécialité.
Sur les tablettes, les photos des plats, surtout les spécialités japonaises, sont incroyables. Eh bien, je ne suis pas déçue: une fois sur table, les assiettes correspondent à mes attentes et aux photos du menu numérique. Les enfants choisissent toute une ribambelle de spécialités chinoises: un poulet aigre-doux, du bœuf au poivre et gingembre, des raviolis aux crevettes et aussi les brioches fluffy fourrées au porc laqué…
Les poissons, les MVP du menu
Du côté des spécialités japonaises, tout aussi bien présentées, j'ai été surprise par la qualité des poissons, bien cuits et bien fondants en bouche, avec pour chacun des sauces bien travaillées. J’ai surtout adoré les tartares de la carte. Il y a les basiques dont le tartare au thon servi avec un œuf de caille et quelques copeaux de truffe bien frais et bien relevés par la sauce. Mais mon coup de cœur est allé au tartare tricolore arrosé d’une huile au basilic et d’une crème de burrata. Original et savoureux, à tel point que j'en ai commandé à nouveau. C'est ça, l'avantage de ce genre de formule!
Alors que les garçons attaquent un plat de nouilles sautées, je me laisse tenter par quelques sashimis passés au chalumeau, ainsi que d’originaux cigares au thon pimenté et leur sauce verte: vraiment délicieux. Après une orgie de petites bouchées japonaises et de plats cuisinés chinois, dans un dernier sursaut de gourmandise, on se partage des mochis glacés servis avec un sucre pailleté qui émerveille les enfants.
Tout est très bon, rien ne déçoit, si ce n'est quelques plats qui arrivent longtemps après la commande…tandis que d'autres ne sont jamais arrivés! Malgré ces quelques griefs, je vous recommande de vous rendre à cette adresse, pour peu que vous ayez suffisamment faim, et que vous trouviez une place, car le lieu ne désemplit pas depuis son ouverture.
Royal Vernier
Chemin de l'étang 67, Châtelaine-Vernier