Ne pédalez pas dans la semoule

Les 4 meilleurs couscous de Lausanne

L’un, le couscous, tient son nom de la semoule, moyenne ou fine, qui accompagne traditionnellement ce plat agrémenté d’un ragoût épicé de légumes ou de viande. L’autre, le tajine, du plat en terre en forme de cheminée qui sert à cuire à l’étouffée viandes, poissons et légumes, lesquels en ressortent délicieusement confits et parfumés. Si les recettes de ces deux incontournables de la cuisine berbère varient selon les pays du Maghreb, ces plats savoureux et équilibrés nous font immédiatement voyager. Mais pas besoin de faire vos valises: on vous a trouvé cinq adresses pour un bon gros couscous (ou un gros tajine) sans quitter Lausanne.

Les habitués le savent: il faut impérativement soulever le paillasson posé devant la porte de ce resto avant d’y pénétrer. On y trouve à coup sûr quelques flyers pour des merguez gratuites, gentiment déposées par des clients déjà passés par là. Car c’est la tradition: ces bons cadeaux reçus au moment de l’addition sont laissés ici par les clients en partance pour les nouveaux visiteurs. Qui feront de même à leur départ.

Outre ces célèbres saucisses maison – mélange de viandes de bœuf et de veau épicées et relevées de harissa – que l’on déguste ici par deux en entrée, accompagnées d’une galette de blé, le choix est large et fait le tour des spécialités. En entrée, les bricks, garnies d’œuf et de thon, de viande ou d’un mix poivron feta sont bien croquantes. Le couscous, lui, se décline en plusieurs versions incontournables: royal, avec un mélange de plusieurs viandes ou au choix, à l’agneau, au poulet ou aux boulettes kefta. Alors oui, la version végétarienne aux légumes existe. Mais honnêtement, la saveur du bouillon en prend un coup. Ceux qui ne mangent pas de viande mais cèdent volontiers aux produits de la mer, pourront opter pour le tajine au poisson agrémenté de Saint-Pierre et calamars.

Si les desserts sont peu nombreux et pas franchement hyper tentants, le thé vert accompagné de menthe, de fleur d’oranger, de pignons et de sucre comblent les becs à miel. Ah et au fait, le mercredi soir, c’est danse orientale entre les tables.
Rue Enning 2

Oubliez la devanture moche de l’immeuble qui abrite le restaurant. Le charme opère une fois l’ascenseur du bâtiment arrivé à destination de la salle. Dans une déco sobre mais dépaysante, dotée d’une belle une terrasse avec vue sur le lac, le Marrakech évite le folklore un peu kitsch. Le lieu, qui mélange les saveurs du Maghreb et du Liban, propose une belle carte de plats marocains et tunisiens. Comme, en entrée, la salade de carottes marinées à la coriandre et au citron et la soupe harira, sorte de goulash à la mode d’Afrique du Nord, traditionnellement servies les nuits de Ramadan.

En plat principal, outre la pastilla, tourte de feuilles de briques garnie ici de poulet et d’amandes, la liste des tajines et des couscous est vaste. Avec une préférence pour le tajine kefta au bœuf, petit pois et œufs et le couscous marocain au sept légumes.
Chemin des Falaises 2.

Alerte chouette adresse! Autant vous le dire tout de suite, cet établissement n’est pas entièrement destiné aux spécialités du Maghreb et propose une carte qui fait le grand écart entre les pizzas, les filets de perches, le foie de veau et la chasse en saison. Mais dans ce lieu familial situé à deux pas du manège du Chalet à Gobet où il fait bon s’arrêter au retour d’une balade en forêt, l’accueil est toujours souriant et les plats, quels qu’ils soient, faits avec amour.

Ayoub, le chef du lieu, a donc mis sur la carte un plat qu’il maîtrise à la perfection: le couscous, cuisiné avec semoule de blé dur, agneau, poulet, merguez, légumes et pois chiches. A noter que le bouillon de viande étant servi à part, les végétariens peuvent aussi se régaler . La salle chaleureuse s’agrandit aux beaux jours sur une terrasse tout ce qu’il y a de plus bucolique.
Rue du Jorat 73.

Si vous avez de la chance, vous arriverez peut-être à avoir l’une des deux ou trois places assises dont dispose cette petite adresse gourmande. Sinon, tant pis, c’est à l’emporter qu’il faudra déguster ses délicieuses spécialités tunisiennes. Dans ce mini take away, situé sous les arcades à deux pas du Château, on se régale de plats comme là-bas, généreusement servis et à prix plutôt sympas. Après la chorba, une soupe de viande d’agneau et de légumes ou des doigts de Fatma, sortes de petits rouleaux de printemps garnis de viande, de thon et de légumes, le couscous vous tend les bras, qu’il soit aux légumes, au poulet, à la viande d’agneau ou aux merguez. Et pour vous donner une idée, la portion, généreuse, au poulet est à seulement 15 francs.

Pour accompagner tout ça, le thé à la menthe est délicieux, tout comme le jus de grenade frais pressé, spécialité de la maison, qui vous promet presque la vie éternelle.
Rue de la Barre 6