Cela faisait déjà quelques mois que La Quéquetterie faisait de l’œil aux Romands. Après Paris, Toulouse, Montpellier ou encore Lille, la boulangerie à pénis et vagins vient tout juste d’ouvrir dans la capitale olympique.
Comme l’enseigne française fait le buzz sur Instagram et TikTok, on s’attendait à voir une ribambelle de journalistes à l’inauguration, ce mardi après-midi. Que nenni! La super queue à l’entrée des lieux était surtout constituée de jeunes hyper connectés.
À l’arrivée de tout ce beau monde, impatient de croquer dans des bites et des chattes, pas le temps de tergiverser. Trois employées s’activent donc derrière le comptoir. Elles prennent les commandes, versent la pâte à pancakes dans les machines moulées en forme de sexes, nappent les pâtisseries et font virevolter les perles de sucre, pour un résultat ultra coloré.
Gros potentiel instagrammable
On n’apprend rien à personne lorsqu’on dit que le sexe fait vendre. Mais ici, le concept va encore plus loin. Manger des pancakes en forme d’organes génitaux, le tout dans un lieu superbement décoré, c’est le combo gagnant. Murs rose pastel, chaises hautes en velours, inscriptions «ouvrez grand la bouche» ou «à prendre ou à lécher» en néon, tout y est. «L’idée, c’était d’allier le fun et le mignon», raconte Taziana Jurdi, la directrice de l’enseigne.
Allier le fun et le mignon justement, ça marche. En effet, La Quéquetterie attire surtout la clientèle grâce à sa côte sur les réseaux et son potentiel instagrammable. «On est venu parce qu’on a vu ça sur TikTok et qu’on trouve le concept marrant», explique une ado à Blick. Et le goût alors? «On ne sait pas trop. Ça a l’air bon mais on verra», poursuit la jeune femme. C’est clair, à La Quéquetterie, on ne vient pas forcément pour le goût, mais plus pour se marrer et poster des photos sur les réseaux.
Côté prix, une quéquette coûte entre 7 et 10 francs, et on peut même la pimper selon nos envies. Il faut compter en tout cas 9 francs pour une foufoune, qu’on peut customiser avec de la glace vanille ou fraise. Il existe aussi des sexes version salée, pour celles et ceux qui n’ont pas un bec à bonbons.
Un concept déjà existant
Mais alors, comment Taziana Jurdi, Française aux origines vénézuéliennes, a-t-elle eu l’idée d’ouvrir ce magasin d’un autre genre? «Je n’ai rien inventé. Le concept existait déjà en Thaïlande, mais en salé. La version sucrée a ensuite débarqué en Espagne en 2019», précise la fondatrice.
Ce qui l’a poussée à reprendre le concept: le Covid-19. «J’avais un resto à Paris, le Fuumi, et avec la pandémie, je recevrais beaucoup moins de clients, raconte-t-elle. L'établissement a ensuite dû fermer pendant le confinement. J’ai donc repris cette idée et j’en ai fait un corner dans le restaurant. Ça a super bien marché et j'ai décidé de me lancer. C’était en 2020.»
En l’espace de deux ans, la jeune trentenaire a déjà ouvert huit enseignes en France. Elle compte en ouvrir six en Suisse. Les affaires se portent très bien, et ce n’est pas près de s’arrêter.
Préparez-vous donc à croiser des Lausannois avec des sexes mangeables à la main un peu partout ces prochains mois… Quant à nous, nous en avons testé à la rédaction. Conclusion: très sucrés et malheureusement pas assez cuits, mais très kawai quand même.
La Quéquetterie
Rue du Midi 2, 1003 Lausanne