Naomi Luyet: une Valaisanne à Berne
Son frère aîné a été son premier modèle. Maintenant, elle espère remporter des titres avec le BSC YB et se battre pour une place au sein de la sélection pour l’Euro 2025 en Suisse. Car comme le dit si bien Naomi Luyet, 19 ans: «Cela serait une opportunité en or.»
Le 4 juin 2024 est une date que Naomi Luyet n’est pas près d’oublier. C’est le jour où la footballeuse a fait ses débuts au sein de la sélection nationale suisse: à seulement 19 ans, lors d’un match de qualification pour l’Euro contre la Hongrie. «Ça a été une expérience incroyable», se souvient-elle, «alors que je ne m’attendais pas vraiment à jouer».
La nouvelle sélectionneuse de l’équipe de Suisse féminine, Pia Sundhage, avait convoqué la Valaisanne pour lui donner un premier avant-goût et lui permettre de faire ses premières expériences au sein de la sélection. Mais comme plusieurs joueuses titulaires étaient blessées, Naomi Luyet a fait une apparition de quinze minutes sur le terrain.
Et elle a si bien joué qu’un mois plus tard, elle avait déjà la confiance de la sélectionneuse pour affronter la Turquie en tant que passeuse de but. Elle a pu initier le 2:0 par Ana-Maria Crnogorčević en récupérant résolument le ballon et en faisant une magnifique passe en profondeur.
Quand Naomi nous le raconte, elle semble avoir du mal à y croire elle-même. Pourtant, cette footballeuse talentueuse a toujours eu (au moins) une longueur d’avance sur ses paires. A huit ans, elle a suivi son frère aîné au sein des juniors E du FC Savièse. Se mesurer à des garçons lui a beaucoup apporté: «Ils jouent plus fort et plus vite que les filles. Ça m’a sûrement été très bénéfique.»
A douze ans, elle a rejoint le FC Sion, et en parallèle, fréquenté le centre de formation de l’Association suisse de football à Bienne. Une nouvelle étape dans son ascension fulgurante. Puis en 2021, elle a intégré les M17 féminines du BSC Young Boys. A ses côtés, Iman Beney, avec laquelle elle avait déjà joué à Sion. Réaliser ce parcours ensemble a été d’une grande aide pour elle estime Naomi Luyet. Aujourd’hui, elles vivent ensemble à Berne, en colocation.
Parallèlement à sa formation footballistique, Naomi, qui possède également la nationalité japonaise par sa mère, a achevé son cursus au gymnase économique. Sa maturité en poche, elle souhaite désormais se concentrer pleinement sur le football. D’ailleurs, travail et sport se combinent très bien, car elle effectue son stage au sein du bureau du BSC Young Boys. A part ses débuts à l’international, la finale de la Coupe avec le BSC YB contre Servette a été jusqu’à présent le plus grand match de sa carrière: «même si on a perdu».
Mais cette défaite semble bien marginale face à la carrière qui attend Naomi Luyet. Elle veut «remporter des titres» avec le BSC Young Boys, et jouer un jour en division internationale: «de préférence au FC Barcelone», comme elle le dit en souriant. Un objectif dont l’Euro 2025 pourrait la rapprocher: «L’occasion unique de se présenter au public suisse.» Mais Naomi le sait: elle devra «se battre jusqu’au bout» pour obtenir une place au sein de l’équipe.
Pas question pour autant de se mettre la pression. Car la Valaisanne le sait: elle a le privilège de la jeunesse, le temps joue en sa faveur.
Aurélie Csillag: une Zurichoise à Bâle
Cinq buts en un match. Kylian Mbappé, Cristiano Ronaldo ou encore Lionel Messi en rêveraient, l’attaquante du FCB Aurélie Csillag (21 ans) l’a fait. Lors de la victoire 7-0 du FC Bâle contre le FC Rapperswil-Jona en novembre 2023, elle a marqué pas moins de cinq fois – réalisant un coup du chapeau à la deuxième mi-temps. Près de dix mois plus tard, elle a encore des étoiles dans les yeux quand elle y repense: «C’était sans aucun doute un moment fort de ma carrière.» C’était aussi la preuve que le poste d’avant-centre est celui qui convient le mieux à Aurélie Csillag: «Avant, j’étais souvent ailière. Alors qu’au centre, je peux tout autant tirer parti de mes points forts», explique-t-elle, avant d’ajouter: «Je me décrirais comme rapide et forte dans les duels.»
Mais rien ne prédestinait cette athlète modèle mesurant 1,73 m à jouer pour le FC Bâle. Fille d’un Suisse et d’une Ivoirienne, elle a grandi avec ses deux sœurs à Zurich – d’abord à Oerlikon, puis à Wiedikon, d’où était également originaire le légendaire Köbi Kuhn.
Alors que ses parents ne s’intéressent pas au football, elle a tout de suite été fascinée par ce sport : «J’avais toujours un ballon aux pieds et je ne pensais qu’à taper, taper, taper.» Au début, elle jouait surtout dans la cour de récréation de l’école de Friesenberg. Ce n’est que bien plus tard, à onze ans, qu’elle a rejoint un club, le FC Blue Stars Zurich. C’est pourquoi elle n’a jamais eu l’occasion de jouer en championnat avec des garçons – ce qu’elle regrette a posteriori. En revanche, elle a joué contre des juniors plus âgés: «Une expérience qui ne pouvait nous être que bénéfique, à nous, les filles. Parce que tout allait un peu plus vite.»
Ensuite, Aurélie a poursuivi son chemin. A douze ans, elle a répondu à l’appel des Grasshoppers, club traditionnel où elle a pu recevoir un enseignement sportif de très haute qualité. En parallèle, elle a achevé sa formation d’employée de commerce, intégrant même le bureau du club pour la partie pratique. A 17 ans, elle a intégré sa première équipe. Mais c’est aussi l’époque où elle a ressenti un besoin de changer d’air: «J’avais peu de temps de jeu en Super League, alors quand le FC Bâle a fait des pieds et des mains pour me recruter, j’ai sauté le pas.»
Et elle ne l’a jamais regretté: «Mon contrat à Bâle me permet de miser à fond sur le football. Aujourd’hui, je suis footballeuse professionnelle.» Outre son engagement au sein du club, elle a rejoint l’école de recrues sport d’élite de Macolin: «Cela a été une période très instructive, au cours de laquelle j’ai beaucoup progressé, tant sur le plan physique que technique». Elle tient notamment à remercier son préparateur physique, Oliver Riedwyl, qui lui a énormément apporté.
Des progrès dont se réjouit également la sélectionneuse de l’équipe de Suisse féminine, Pia Sundhage. Celle-ci voit en Aurélie Csillag l’un des grands espoirs de la discipline, notamment en vue de l’Euro 2025. Or, c’est précisément lors du rassemblement de l’équipe nationale en juillet dernier que la jeune attaquante s’est blessée. A l’entraînement, elle a subi une déchirure ligamentaire au niveau de la cheville droite. C’est pourquoi, elle va momentanément devoir faire preuve d’une qualité rare chez les sportifs et sportives: se montrer patiente! Un mal pour un bien pour Aurélie Csillag: «Je reviendrai encore plus forte physiquement.»
Mauvaise nouvelle pour les défenseures adverses, mais une bonne – très bonne même – pour les supporteurs et supportrices suisses.
L’Axa Women’s Super League existe depuis août 2020. Axa a été le premier sponsor de la plus haute ligue du football féminin en Suisse. La promesse de la marque «Know You Can» s’applique également à cet engagement en faveur du sport – les joueuses de l’Axa Women’s Super League doivent être soutenues pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves. Avec pour ambition que le football féminin obtienne la reconnaissance qu’il mérite.
L’Axa Women’s Super League existe depuis août 2020. Axa a été le premier sponsor de la plus haute ligue du football féminin en Suisse. La promesse de la marque «Know You Can» s’applique également à cet engagement en faveur du sport – les joueuses de l’Axa Women’s Super League doivent être soutenues pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves. Avec pour ambition que le football féminin obtienne la reconnaissance qu’il mérite.
Caterina Tramezzani: une Tessinoise à Lucerne
Elle porte le soleil dans son cœur – et parle l’allemand avec l’accent charmant des étés éternels. Caterina Tramezzani, c’est avant tout une boule d’énergie et de motivation: «L’Axa Women’s Super League s’améliore chaque année. Les formations dispensées par les clubs portent leurs fruits.» Et au sujet de l’Euro 2025, qui sera organisé en Suisse, elle affirme avec une confiance presque non suisse: «Tout est possible. Nous pouvons aller au moins aussi loin que les hommes lors de l’Euro 2024 en Allemagne.»
Caterina Tramezzani est née pratiquement avec un ballon aux pieds. Elle a grandi dans le village de Gentilino, 1000 habitants, près de Lugano. A l’époque, son père Alessandro venait d’entamer une carrière de footballeur professionnel au sein du FC Lugano. Avec l’équipe des moins de 21 ans, il a remporté la Coupe de Suisse. Mais il n’est pas parvenu à percer. Un récit familial qui a beaucoup inspiré Caterina. Avec son frère aîné Giacomo, ils étaient sans cesse à courir après un ballon. Mais au début, sa mère ne voulait pas qu’elle rejoigne un club: «Elle aurait préféré que je fasse de la danse classique ou du patinage artistique», explique Caterina.
Si elle a osé intégrer un club, c’est grâce à son professeur, Carlo Ortelli. L’actuel assistant de Mattia Croci-Torti au sein du FC Lugano a tout de suite reconnu le talent de Caterina Tramezzani – et l’a encouragée à rejoindre les juniors du club local Insema. C’est ainsi que la petite fille, qui n’avait pas plus de huit ans à l’époque, a entamé une carrière assez fulgurante. Alors que son frère Giacomo était coincé en troisième division, Caterina a rejoint le centre de formation de l’Association suisse de football à Bienne dès l’âge de douze ans. Pensionnaire elle fréquentait le gymnase la semaine, et le week-end, elle retournait au Tessin pour jouer avec son équipe du FC Lugano: «C’était une période très intense, mais aussi très belle.» Et un moment où elle a aussi commencé à se faire remarquer pour ses talents footballistiques, y compris à Berne, où les recruteurs et recruteuses du BSC YB ont vite repéré la défenseure centrale. C’est ainsi qu’elle a rejoint la section féminine du BSC YB en 2021.
A Berne, elle a également entamé des études de biochimie après avoir obtenu sa maturité gymnasiale. Mais sur le plan du football, les choses n’avançaient plus beaucoup, car elle ne se voyait pas accorder suffisamment de temps de jeu. C’est ainsi que Caterina Tramezzani a décidé de signer un contrat de bail avec Lucerne: «Je voulais jouer, et l’occasion s’est présentée en Suisse centrale.»
Une décision qu’elle n’a pas regrettée. En tant que défenseure centrale et milieu de terrain défensif, elle a su rapidement trouver sa place chez les Lucernoises – et s’imposer pour un transfert fixe. C’est ainsi qu’elle a changé définitivement de club cet été, pour le plus grand bonheur du chef sportif du FC Lucerne, Sandro Waser: «Nous sommes très heureux que Caterina ait décidé de rejoindre le Football Club Lucerne après un prêt de six mois. Sa première sélection au sein de l’équipe féminine A a montré que le développement footballistique de Caterina était sur la bonne voie.»
Des louanges qui ne sont pas pour déplaire à l’intéressée. Mais elle le sait aussi: pour s’imposer sur la scène internationale, elle doit continuer de donner le meilleur d’elle-même. Elle peut également compter sur le soutien de la sélectionneuse de l’équipe de Suisse féminine, Pia Sundhage: «Elle nous donne confiance en nous, les jeunes joueuses, et nous fait sentir que nous sommes importantes pour l’équipe.» Une carrière qui s’annonce donc palpitante pour Caterina Tramezzani. Suivez ses avancées au sein du FC Lucerne, au pied du Pilate. Pour elle, la possibilité de participer à l’Euro 2025 devant ses fans est un «rêve», une occasion qui ne se présentera qu’une fois. Et où se voit-elle dans dix ans? Caterina Tramezzani nous répond en riant: «Dans mon club préféré, le FC Barcelone bien sûr!»
Cet article a été réalisé par Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière journalistique et répondent aux exigences de qualité de Ringier.
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