À quoi joue Olivier Létang? Comme le rapportent nos confrères français de «L'Équipe», le président du LOSC arpentera les rues de Lille le 2 juillet prochain avec la flamme olympique.
Une démarche normale pour tout dirigeant sportif souhaitant célébrer l'olympisme. Seulement voilà: Olivier Letang a également fait savoir qu'il ne libérerait aucun des trois joueurs lillois appelés par le sélectionneur Thierry Henry, qui dirigera l'équipe de France lors du tournoi olympique de football.
L'ancien champion du monde souhaitait en effet s'offrir les services de Lucas Chevalier, Bafodé Diakité et Leny Yoro. Mais le patron du Losc a tranché, et il n'en sera rien. Alors comment expliquer ce double jeu? Interrogé sur la question, le dirigeant lillois se défend avec véhemence: «Il n'y a pas d'ambiguïté et pas de débat!», pèste-t-il, avant de préciser: «Il faut distinguer le citoyen que je suis du président du club de Lille.»
La Champions League avant les JO
Car pour Olivier Létang, citoyenneté et responsabilités ne font pas bon ménage. «Le Jeux Olympiques sont un événement formidable, exceptionnel. Je suis français et je soutiens mon pays.» Un amour des JO qui rentre selon lui en confrontation directe avec le calendrier qui attend le Losc, qui disputera le 3e tour de qualifications pour la C1 au mois d'août: «Les JO c'est fabuleux, mais la possible qualification en Ligue des Champions, c'est notre truc à nous et important pour la France également.»
Le dirigeant lillois l'assure: la décision n'a pas été facile à prendre. «Toutes les personnes à qui j'ai posé la question 'qu'est-ce que tu ferais à ma place dans cette situation?' m'ont répondu la même chose: 'comme toi, je ne libérerais pas mes joueurs'. Non pas parce que je ne veux pas, mais parce que je ne peux pas.»
Le boss du Losc est dans son bon droit. En effet, les Jeux olympiques ne figurent pas au calendrier officiel de la Fifa. Le clubs sont donc les seules institutions habilitées à libérer des joueurs en vue des olympiades. Soit. Mais alors pourquoi promouvoir la manifestation en portant la flamme? Cette question irrite le principal intéressé: «Alors parce que je ne libère pas nos joueurs, je n'aurais pas le droit de porter la flamme olympique?», martèle Olivier Létang, avant de conclure: «Ce sont deux choses différentes et j'adore l'olympisme!» Son raisonnement saura-t-il convaincre ses détracteurs? Rien n'est moins sûr.