À la fin, il restait cinq minutes à Nicola Krause pour ranger et nettoyer son poste de travail. Après 18 heures de dur labeur en mode compétition, il était lui-même étonné d’avoir fini les trois épreuves dans le temps imparti, il ne s’y attendait pas au moment de commencer la compétition. «À la fin, j’étais éreinté et vidé mais heureux», se remémore le jeune de 23 ans.
À ce moment-là, il ne savait pas encore que ses performances sur les trois journées de compétition aux championnats d’Europe professionnels EuroSkills, du 5 au 9 septembre, lui vaudraient de décrocher la médaille d’or. «À ce stade, n’importe quelle place m’aurait convenu, y compris la sixième ou la septième. Je savais que j’avais tout donné et que je ne pouvais pas faire plus.» On voit d’ailleurs son état d’épuisement sur les photos. Tout comme son degré de satisfaction.
Mais ce qui est encore le plus étonnant dans le titre de champion d’Europe de maçonnerie de Nicola Krause, c’est que, même s’il a appris le métier, il ne l’exerce plus depuis deux ans. Un accident de ski lui a causé une grave blessure au genou et l’a obligé à se reconvertir. « Il a toujours été clair pour moi que je resterais dans le bâtiment », explique-t-il. C’est un milieu qui lui plaît. Et puis, dans quel secteur pourrait-il mieux laisser libre cours à son talent?
Adieu la maçonnerie
Nicola Krause est passé du bâtiment à la construction de routes. On peut donc toujours le croiser sur les chantiers, dans sa région natale de l’Entlebuch (LU), plus en tant qu’ouvrier du bâtiment, mais comme chef de chantier junior. Actuellement, il suit une formation de chef d’équipe, mais il a déjà prévu de devenir contremaître ou conducteur de travaux. On le voit: l’apprentissage artisanal offre des possibilités intéressantes de formation continue et d’évolution professionnelle.
En tout cas, il n’était pas question pour lui de renoncer aux championnats d’Europe. Mais il fallait avant tout qu’il se réhabitue à des compétences qu’il n’avait plus utilisées depuis bientôt deux ans. Quand on aime quelque chose, on n’en perd jamais vraiment la maîtrise, se disait-il.
De janvier à mai, il a pris quelques jours ça et là pour s’entraîner et, depuis mai, il y a consacré une semaine par mois. «Pour le dernier entraînement, nous avons reçu des pierres spéciales, censées être celles avec lesquelles nous travaillerions lors de la compétition à Gdansk, en Pologne.» Malheureusement, c’était une erreur. Les briques que Nicola Krause a dû utiliser aux championnats étaient beaucoup plus tendres. «Heureusement que ce n’était pas l’inverse, cela aurait été beaucoup plus embêtant.»
Lors de la compétition, Nicolas a bien progressé. Le premier jour, il a fait une petite erreur, toutefois il a pu maintenir un rythme qu'il n'avait lui-même jamais atteint auparavant. La deuxième matinée s'est un peu moins bien déroulée, mais il a pu commencer la troisième tâche le soir venu. Le jeune homme a par conséquent perdu une demi-heure le troisième jour pour le démontage. Et pourtant, il a réussi à terminer son œuvre cinq minutes avant la fin de la compétition. Comment y est-il parvenu ? «Par la volonté et la discipline», dit-il.
Une émulation réciproque
Son genou ne l’a pas gêné pendant les trois jours de compétition à Gdansk. «Nous avions avec nous une physiothérapeute qui pouvait m’aider à tout moment en cas de problème», fait-il remarquer. De plus, l’ensemble de l’équipe lui a apporté un soutien incroyable. «Nous nous sommes encouragés les uns les autres, c’était fou.» Il n’en fallait pas moins pour permettre un succès aussi éclatant: sur les 16 personnes engagées dans la compétition, douze ont rapporté une médaille d’or et trois une médaille d’argent.
La maçonnerie manque-t-elle au champion d’Europe de maçonnerie? «Dans mon cœur, je suis toujours un maçon», assure Nicola Krause. Durant les deux deniers étés, il a aidé des amis à maçonner un barbecue devant un chalet d’alpage. «Et si un jour je construis moi-même une maison, elle aura certainement un mur avec une structure apparente.»
L’équipe nationale SwissSkills a remporté 15 médailles, dont douze médailles d’or aux EuroSkills 2023. UBS félicite cordialement les lauréates et les lauréats suisses.
UBS s’engage pleinement en faveur de toutes les plateformes SwissSkills ayant pour objectif de renforcer l’excellence de la pratique professionnelle en Suisse. Cet engagement inclut également le soutien apporté à notre équipe nationale professionnelle. Ses membres reçoivent une aide pour la préparation des championnats internationaux, afin de pouvoir mettre en avant la compétitivité du système de formation suisse sur la scène internationale.
Ringier est partenaire média officiel de SwissSkills.
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Cet article a été réalisé par Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière journalistique et répondent aux exigences de qualité de Ringier.
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