Nestlé, dont le nouveau patron a lancé un plan de relance de la croissance, a publié jeudi un bénéfice net annuel de 10,9 milliards de francs suisses (11,4 milliards d'euros), en baisse de 2,9%.
Le géant vaudois de l'agroalimentaire, propriétaire de plus de 2000 marques (dont les dosettes de café Nespresso, les bouillons Maggi et les barres chocolatées KitKat), a vu son chiffre d'affaires se replier de 1,8% à 91,3 milliards de francs suisses tandis que sa croissance organique, un indicateur très suivi des analystes pour évaluer ses ventes hors effets de changes et acquisitions ou cessions, s'est chiffrée à 2%. Les analystes interrogés par l'agence AWP l'attendaient en moyenne à 2,1% et tablaient sur un bénéfice net de 11 milliards de francs pour 91 milliards de francs de chiffre d'affaires.
Une «solide performance» dans un «contexte difficile»
L'an passé, le groupe avait révisé à la baisse sa prévision de croissance organique à deux reprises, une première fois en juillet à «au moins 3%» (contre 4% auparavant), puis à «environ 2%» en octobre face à un climat de consommation difficile, la vague d'inflation ayant poussé les consommateurs à réduire leurs dépenses en se tournant vers des produits moins chers comme les marques de distributeurs dans les supermarchés. «Dans un contexte macro-économique difficile et un environnement de consommation peu dynamique, nous avons réalisé une solide performance en 2024», a estimé le nouveau directeur général, le Français Laurent Freixe, cité dans le communiqué.
Aux commandes depuis septembre, M. Freixe avait dévoilé dès novembre ses projets pour relancer les ventes. Ils incluent de nouvelles mesures d'économies, une augmentation des dépenses publicitaires axées sur les produits qui se vendent le mieux et une réorganisation des activités d'eaux, qui ont été secouées par un scandale en France et en Suisse autour de l'utilisation de systèmes de micro-filtration interdits pour les eaux minérales.
Pour 2025, le groupe suisse s'attend à ce que la croissance organique des ventes s'améliore à grâce aux mesures annoncées en novembre, «bien que la marge opérationnelle courante récurrente puisse temporairement diminuer», a précisé M. Freixe. Le groupe va augmenter son dividende de 5 centimes pour l'exercice écoulé pour le porter à 3,05 francs suisses par action.