Sanctionnée par des régulateurs américains
Des amendes de plus de 135 millions de dollars contre la banque Citigroup

La banque américaine Citigroup a été sanctionnée mercredi par des régulateurs américains, qui lui ont asséné des amendes cumulées de 135,6 millions de dollars (environ 121,9 millions de francs).
Publié: 11.07.2024 à 07:25 heures
Jane Fraser, la patronne de Citibank a reconnu qu'il y a des secteurs dans lesquels la banque «n'a pas progressé assez rapidement». (archive)
Photo: JUSTIN LANE
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ATS Agence télégraphique suisse

La banque américaine Citigroup a été sanctionnée mercredi par des régulateurs américains, qui lui ont asséné des amendes cumulées de 135,6 millions de dollars (environ 121,9 millions de francs).

Cela, pour n'avoir pas respecté ses engagements en vertu d'un accord datant de 2020 sur l'amélioration du contrôle des risques. La banque centrale américaine (Fed) lui a imposé une amende de 60,6 millions de dollars tandis que le bureau du «Comptroller of the Currency» – OCC, qui supervise quelque 1200 banques présentes dans plusieurs Etats américains – lui a infligé une pénalité de 75 millions de dollars, selon des communiqués distincts.

«Des progrès insuffisants»

«Citigroup a effectué des progrès insuffisants pour résoudre ses problèmes de gestion de la qualité des données et a échoué à mettre en oeuvre des contrôles palliatifs pour gérer ses risques continuels», a relevé la Fed dans son communiqué. Elle a précisé que ses dirigeants continuaient «de surveiller les actions de Citigroup pour se mettre en conformité avec l'accord de 2020, qui reste effectif».

L'OCC, dans son communiqué, a évoqué les manquements de Citibank: «Défaillances dans la gestion du risque à l'échelle de l'entreprise, la gestion de la conformité en matière de risques, la gestion des données et contrôles internes».

«La banque n'a pas franchi les points d'étape pour réaliser les améliorations, ni effectué des progrès suffisants et durables pour être en adéquation avec l'accord de 2020», a indiqué l'OCC dans son communiqué, enjoignant la banque à donner la «priorité» à cet objectif en y consacrant «les ressources suffisantes».

La direction se dit confiante

Jane Fraser, patronne de la banque depuis février 2021, a reconnu dans une déclaration transmise à l'AFP que, malgré de «bons progrès pour simplifier le groupe et appliquer les engagements (...), il y a des secteurs dans lesquels nous n'avons pas progressé assez rapidement».

Elle a cité en exemple la gestion de la qualité des données, assurant que la banque avait «intensifié» ses actions et «augmenté ses investissements dans ces secteurs ces derniers mois». Elle a fait part de sa «confiance» dans le fait que l'établissement bancaire parviendrait à respecter ses engagements.

La banque a lancé un plan de simplification de ses activités depuis plusieurs années qui a entraîné un désengagement de nombre de filiales de banque de détail à l'international. Et, en janvier, elle a annoncé la suppression de 20'000 postes en net à moyen terme dans le monde.

Citi se recentre sur les clients institutionnels, la banque privée et la gestion de fortune, ainsi que les cartes de crédit, tout en restant active dans la banque de détail aux Etats-Unis. L'enseigne prévoit de réaliser environ 2 à 2,5 milliards de dollars d'économie en année pleine grâce à cette refonte. Première banque américaine en 2006, Citigroup comptait alors 325'000 employés. Elle en avait environ 200'000 fin 2023 (hors banque de détail au Mexique).

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