Les suppressions d'emplois ne sont pas faciles, mais nécessaires pour assurer un «futur positif» de l'UBS, a déclaré jeudi son directeur Sergio Ermotti. Après l'intégration complète de Credit Suisse, environ 3000 postes de travail devront être supprimés d'ici à 2026.
Les décisions seront prises sur la base de la «méritocratie» et pas en fonction de la banque d'origine, a assuré le Tessinois, interrogé dans le cadre du Swiss Media Forum à Lucerne.
«L'UBS actuelle est elle aussi 'too big to fail'»
Sergio Ermotti a estimé que les règles 'too big to fail' (en référence à une banque «trop grande pour faire faillite») n'étaient pas forcément toujours bien comprises par les médias. «Bien sûr, l'UBS actuelle est elle aussi 'too big to fail'», a reconnu le patron de la désormais seule grande banque de Suisse.
Elle a certes besoin d'une réglementation spéciale en raison de sa taille, mais cela ne signifie pas automatiquement que «le contribuable perdrait de l'argent» en cas de sauvetage, a assuré Sergio Ermotti.
Les critiques font partie du «show»
L'UBS dispose de 200 milliards de francs de capitaux et liquidités. Ces derniers ne sont cependant pas suffisants pour assurer la stabilité d'une banque, a reconnu le directeur général. Il a affirmé que la banque soutenait 90% des nouvelles mesures de régulation proposées récemment par le Conseil fédéral. Aucun acteur ne doit cependant avoir trop de pouvoir en la matière, a-t-il mis en garde.
Interrogé sur les critiques à l'égard des hauts salaires des banquiers, notamment le sien, Sergio Ermotti a assuré les comprendre. Celles émises par les politiques font aussi partie du «show», a-t-il noté.